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Taquin contre Massin: le procès a eu lieu (les réactions des avocats)

Les faits remontent à deux ans, lors de la fête du 1er mai, en pleine période électorale. C'était lors d'un meeting et Eric Massin avait tenu des propos peu élogieux devant des sympathisants du Parti Socialiste envers la bourgmestre libérale de Courcelles, Caroline Taquin. 

Les propos:

« Elle (Laurence Meire qui était la liste PS de Courcelles pour les élections communales) n’aura pas la tâche facile face à la plus rosse, là je suis trop gentil… la plus salope, là je suis trop méchant, des bourgmestres du coin », tels étaient les propos d’Eric Massin, alors président de la fédération socialiste de Charleroi et député fédéral. 

Les propos ont provoqué une véritable onde de choc dans le monde politique carolo. Caroline Taquin a réagi rapidement en portant plainte et Eric Massin s’est empressé de démissionner des deux postes cités précédemment. La parquet de Charleroi avait classé l’affaire sans suite mais la bourgmestre de Courcelles, déçue, s’est donc tourné vers le tribunal correctionnel. 

Après deux reports et donc deux ans d’attente, le procès a enfin eu lieu ce mercredi 

« Nous ne demandons pas nécessairement une condamnation sévère, explique l’avocat de Caroline Taquin, Me. Derzelle. Ce que nous voulons, c’est qu’il soit clairement dit que les propos qui ont été tenus soient des propos qui violent la loi contre le sexisme dans des espaces publics. Ce sont des propos injurieux mais à connotation sexistes, c’est-à-dire qui méprisent la dignité d’une femme. Pour ma cliente, c’est très important que ce message soit passé. » 

Du côté de Eric Massin, on ne nie pas les propos et on les regrette. «  Mr. Massin a commis un écart qu’il reconnu et dont il a assumé la pleine responsabilité politique, morale et vis-à-vis de l’opinion publique, confirme Me. Khoulalene. La deuxième question qui devait être débattue parce qu’en plus, c’est une question d’ordre public, c’est de savoir si Mr. Massin devait être protégé d’un point de vue pénal par une immunité parlementaire qui est organisé par l’article 58 de la Constitution puisqu’au moment où Mr. Massin prononce son discours, il est encore député fédéral à la Chambre des Représentants. » 

Le jugement sera rendu le 24 juin prochain. 


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