Les craintes du secteur Horeca étaient importantes avant le conseil national de sécurité ce matin. Finalement, pas de changement d’horaire en vue mais le secteur sera mis à contribution dans le tracing.
Un tracing qui pose question
Les clients devront en effet transmettre leurs coordonnées (numéro de téléphone et adresse mail) dans l'établissement dans lequel ils se rendent. Ce listing sera conservé 15 jours et uniquement utilisé pour des mesures sanitaires. Mais ce tracing pose problème pour le secteur qui évoque un cadre légal trop flou, des mesures difficiles à mettre en place ainsi que la question de la vie privée qui se pose également.
"Aujourd'hui, moi je ne le ferai pas!"
Si certains annoncent qu'ils respecteront ce listing, d'autres s'offusquent de cette demande. "Cela n'a aucun sens" affirme Hicham Imane qui tient un établissement sur la Place de la Digue à Charleroi. "Aujourd'hui, moi je ne le ferai pas! Je vais laisser les gens venir chez moi et ils feront ce qu'ils veulent" ajoute-t-il.
Un avis partagé par un de ses confrères, Vito La Rosa. "Si je vais quelque part et qu'on me demande mes coordonnées, je dirai de quel droit. A-t-on le droit de demander la vie privée même pour des raisons comme celles-ci? Je ne trouve pas que cela soit raisonnable et logique" estime ce gérant d'un restaurant.
Pour Gaëtano Italiano qui a un restaurant sur cette même place, l'important est que les restaurants et bars restent ouverts. "J'ai déjà demandé à ma secrétaire de faire des feuilles qu'on va tenir tous les jours et on écrira le numéro de table et le nom des gens" explique-t-il.