Contrairement au premier confinement, on n’applaudit plus les soignants tous les soirs. Pourtant, tous ceux qui oeuvrent à notre santé ont encore plus de travail lors de cette deuxième vague. La CGSP organisait donc aujourd’hui des actions un peu partout dans la région, de Charleroi à Chimay, pour rendre hommage à tous les métiers indispensables dans cette crise, des infirmières aux techniciennes de surface.
Pour qu’on reconnaisse le travail des ‘’travailleurs oubliés’’
Dans cette crise, certains travailleurs sont parfois oubliés. Comme ceux des CPAS. La CGSP veut les remettre dans la lumière. Comme ceux qui accordent les aides financières, les assistants sociaux, les aides familiales, ou les logopèdes, entre autres, Les délégations ont sillonné la région pour rencontrer les directions et leur rappeler le travail énorme réalisé pendant cette crise sanitaire. Et surtout dans les hôpitaux, comme ici au Centre de Santé des Fagnes de Chimay.
« Les travailleurs qui sont dans l’ombre en avaient besoin, constate Philippe Barbion, Secrétaire Régional CGSP Admi. Aujourd’hui, on a bien compris qu’il y avait une solidarité inter-hôpitaux comme dans les maisons de repos. Mais même si on parle souvent des soignants qui ont vraiment leur importance, tout le monde dans la chaîne dans laquelle il travaille a son importance, depuis le magasinier jusqu’à la technicienne de surface. »
A Chimay, on a pris la deuxième vague de plein fouet
A l’hôpital de Chimay, le délégué présent va dans le même sens. Les travailleurs de l’hôpital, quels que soient leurs métiers ont besoin de reconnaissance. Que leur utilité soit connue et appréciée fait vraiment plaisir. D’autant que le travail est beaucoup plus important au Centre de Santé des Fagnes pour cette deuxième vague. Pour la première, Chimay avait été relativement épargné. Mais le soutien du public est toujours bien là.
« En terme physique, les gens nous soutiennent, explique Patrice Peltre, le délégué CGSP du Centre de Santé des Fagnes. Mais on a moins de dons. Ca ne veut pas dire que les gens ne sont pas derrière nous. Peut-être qu’il y a une lassitude. Mais la situation est quand même très difficile pour tous les restaurateurs. On peut donc comprendre que cette fois-ci, il faut d’abord qu’ils pensent un peu à eux d’abord. Leur situation n’est pas enviable par rapport à la nôtre. Nous, on travaille quand même encore d’une certaine façon. »
La direction du CSF soutient ses travailleurs
Et la délégation a rencontré le directeur général du Centre de Santé des Fagnes, Thierry Boxus. Il soutient forcément cette action et la reconnaissance du travail de tout le personnel.
« C’est un effort véritablement collectif et pénible pour tout le monde. Et la direction est là pour assurer un maximum de soulagement et de réconfort. Nous avons pris un tas d’initiatives. Ce n’est pas assez devant l’horreur de la maladie, bien sûr. Mais nous continueront à encadrer au maximum notre personnel. »
Et au centre de Santé des Fagnes, on est vraiment au pic de la somme de travail. Tout le monde travaille au maximum.
« La première vague nous avait quand même un peu épargné, reconnait le délégué CGSP du Centre de Santé des Fagnes. Mais cette fois-ci, on vraiment en plein dedans. On est vraiment confrontés au virus Covid. On a des vêtements qui sont un surplus au niveau du travail. Il y a la chaleur. Il y a aussi les conditions dans lesquelles ils doivent aller travailler dans les chambres qui sont occupées par des patients Covid. Et ils travaillent en douze heures cette fois-ci. Donc les conditions de travail sont beaucoup plus difficiles lors de cette deuxième vague. »
Des métiers qu’on n’applaudit peut-être plus tous les soirs, mais qui, dans l’ombre, deviennent de plus en plus indispensables pour qu’on se sorte de cette crise sanitaire.