Il y a un an, les inondations frappaient une partie de la Wallonie, et entre autres notre région. Ce jour-là, des milliers de vies ont basculé. Replongeons-nous, le temps d’un reportage, dans cette catastrophe naturelle.
41 vies emportées, des milliers de sinistrés, des centaines de quartiers détruits. Il y a un an, de terribles inondations frappaient notre pays. 202 communes wallonnes plus exactement. La Province de Namur et celle de Liège étaient sous eau. Et chez nous dans le Hainaut, à une autre échelle, les inondations ont également fait des ravages.
Rappelez-vous. Tout commence le 14 juillet 2021. Après plusieurs journées de fortes pluies, l’eau monte un peu partout notamment dans la Botte du Hainaut. À Momignies par exemple, 80 enfants sont évacués de leur camp scout. Et la situation est similaire à Beaumont ou encore à Chimay. Plus au sud, à Charleroi, la situation devient également préoccupante.
« C’est le déluge, il n’y a pas d’autres mots. Nous avons été appelés en tout plus de 100 fois, et dans toutes les communes de la zone notamment pour des routes ou caves inondées. Aucune commune du grand Charleroi n’a été épargnée », explique à l’époque Michel Méan, porte-parole de la zone de secours Hainaut-Est.
Le 15 juillet, tout bascule
Et malheureusement, ce n’était que le début. Une nuit passe, et le 15 juillet la Belgique est sous eau : notre région n’est pas épargnée.
« Nous avons été dans plusieurs communes depuis ce matin. Que ça soit à Ham-sur-Heure, Beaumont, Chimay ou Montigny-le-Tilleul, les pluies torrentielles ont dévasté pas mal de rues et d’habitations », annonçait Olivier Bohain, notre journaliste, en direct d’Aiseau-Presles.
La Botte du Hainaut et les alentours de Charleroi sont en alerte et en pré-alerte de crue. De nombreux quartiers sont touchés. L’eau est montée à plus de 2,50 m dans certains logements, notamment à Aiseau-Presles. Et une autre commune fortement touchée chez nous : Gerpinnes.
« Nous avons essayé de s’entraider un maximum. C’est cette entraide qui a sauvé un maximum, mais malheureusement les dégâts sont là. On ne peut pas se plaindre d’une cave inondée quand on voit les maisons dont tout le premier étage est rempli d’eau », explique une Gerpinnoise.
Même le Château d'Acoz est alors méconnaissable.
Les bilans du 16 juillet
Le lendemain, le 16 juillet 2021, l’heure est au bilan. En Belgique, à ce stade, on dénombrait 20 morts et 20 disparus. Chez nous, les dégâts matériels sont nombreux, mais moins importants que ceux constatés à certains endroits du sud du pays. Quoi qu’il en soit, pour les habitants touchés, ça reste évidemment un drame. Leurs témoignages nous avaient tous touchés :
« L’eau est rentrée en 10 min. On n’a rien su sauver, on a tout perdu… J’ai de l’eau jusqu’au plafond et je ne sais même pas aller voir mes animaux qui sont à l’étage. »
« Heureusement que je n’étais pas dans ma maison, car je ne sais pas comment j’aurais fait pour m’enfuir de ce niveau d’eau… C’est traumatisant pour tous ! »
« Il faut vivre ça pour comprendre… Je suis quelqu’un avec un caractère fort, mais je vous assure que j’ai pleuré. »
Aujourd’hui, 1 an plus tard, chacun se reconstruit petit à petit. Certaines familles ont pu retrouver leurs habitations, pour d’autres les travaux sont toujours en cours… Dans les deux cas, le traumatisme reste présent chez tous les Wallons touchés par ces inondations. Un jour de fortes pluies ne sera plus jamais un jour comme un autre.
Apolline Putman