Aller au contenu principal

Un cône géant dans le cortège du carnaval

Vous l'avez peut-être vu passer: Cony, la nouvelle mascotte des travaux de Charleroi. Pendant trois semaines, elle s'est promenée dans les rues de la ville basse, allant à la rencontre des citoyens. Son but ? Discuter, rire, plaisanter, demander aux Carolos comment ils se sentent avec tous ces chantiers qui pullulent. Cony s'est même invitée au carnaval. C'était, d'ailleurs sa mission en arrivant ici. 

C'est peut-être le seul cône de chantier qui fait sourire les Carolos... Cony un cône géant qui se balade dans les rues... et qui interpelle ! Derrière ses couleurs oranges, se cache Charlotte Burgaud. Une artiste française, designeuse sociale, qui vit à Bruxelles depuis 10 ans. Elle a débarqué à Charleroi il y a trois semaines, à la demande de l'espace culturel Le Vecteur. Sa mission: préparer le carnaval. 

"En passant un peu de temps ici, je me suis vite aperçue que ce qui était omniprésent c'était les travaux. Et je suis partie sur l'idée de travailler sur quelque chose qui est commun aux gens: les travaux. Et donc ça les intègre dans une sorte de folklore", explique Charlotte.

Et pour partager son carnaval avec les Carolos, elle a fabriqué des déguisements dans son atelier, à distribuer le mardi gras, après-midi, pour le brûlage du Corbeau.

"Ce sont des cônes et des gilets customisés avec la mascotte des travaux, Cony. Les gens peuvent les mettre sur la tête. L'idée c'est donc de rajouter les travaux dans le carnaval."

L'objectif de Charlotte n'est pas uniquement de s'amuser. Elle cherche aussi à libérer la parole des Carolos en allant vers eux. Elle veut aussi pousser à la réflexion sociale. 

"Le cône permet aux gens de parler, de dire ce qu'ils pensent et ressentent. Tout le monde en a un peu marre et c'est totalement légitime parce que les travaux représentent des nuisances en termes de bruit, de poussière, de mobilité, etc. Mais globalement, les gens sont assez satisfaits de voir que la ville change, confie Charlotte. Mais c'est dommage qu'ils ne soient pas plus impliqués dans les processus décisionnels. Pour le moment, moi, j'essaie de comprendre comment ça fonctionne, ce qu'ils ont à dire ou pas."

La résidence de Charlotte au Vecteur s'est terminée avec le carnaval. Mais sa mission, elle, n'est pas finie. La jeune femme compte compiler tous les témoignages récoltés au fil de ces trois semaines pour réaliser un podcast et interpeller les autorités locales avec ses observations. 


NEWSLETTER

Abonnez-vous à notre newsletter en entrant vos données ci-dessous
Création de sites Internet EasyConcept™ Logo Easyconcept