Désagréable surprise pour un couple de Somzée. Ils ont reçu une lettre de la Fédération Wallonie-Bruxelles demandant pourquoi leur fille n’est pas scolarisée alors qu’elle est décédée il y a bientôt un an! Entre colère et tristesse, les parents cherchent désormais à comprendre comment une telle erreur a pu se produire.
Un enfant décédé non scolarisé
C’est une lettre pour le moins surprenante qu’ont reçu Jiannos et Orane Thomopoulos. Hier, ils découvrent un courrier de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui s’inquiète que leur fille Kassiopée n’est pas scolarisée. Alors que la petite fille est décédée suite à une tumeur au cerveau.
"Là à notre grande surprise et à notre grande colère, c’est un courrier qui nous demande de nous justifier par rapport au fait que Kassiopée ne soit pas scolarisée. Alors qu’elle est décédée il y a presqu’un an maintenant. Elle est décédée le 10 mars 2019. Là on est en janvier 2020 et on reçoit ce genre de courrier qui nous demande de nous justifier. J’avoue qu’on était très en colère de ce genre de courrier qui est assez violent et choquant pour des parents qui doivent traverser le deuil de leur enfant" confie Orane Thomopoulos, maman de Kassiopée.
Comment cette erreur a-t-elle pu se produire? Ce matin, les parents de Kassiopée ont appelé la Fédération Wallonie-Bruxelles pour obtenir des explications.
"Il se fait qu’à un moment donné dans le processus l’information de son décès n’a pas été relevée. C’est plus qu’embêtant. Car nous on est dans le cas où c’est très choquant car nous avons perdu notre enfant. Il y a peut-être le cas inverse où il n’y aurait pas d’informations sur des enfants non-scolarisés et là les parents devraient peut-être recevoir un courrier. Apparemment, nous ne sommes pas les seuls dans le cas pour les enfants décédés. Puisque c’est ce que la personne nous a dit au téléphone" explique la maman de Kassiopée.
«Des erreurs peuvent se produire»
Du côté de la Fédération Wallonie-Bruxelles, on regrette cet incident. Elle présente ses excuses et assure que le nécessaire sera fait pour éviter cela dans le futur. Les comparaisons étant réalisées informatiquement et vu le nombre d’enfants concernés, des erreurs peuvent se produire nous indique-t-on dans un communiqué.
Mais comment ne pas savoir qu’un enfant est décédé puisque le Service du Droit à l’instruction se procure un extrait du Registre National lors de chaque rentrée scolaire? Aucune réponse ne nous a été apportée.
"Il faudrait qu’il y ait un meilleur suivi. Je me doute bien que ce n’est pas toujours simple. C’est les enfants et leur scolarité, c’est un sujet assez important que le travail soit bien fait et les informations un peu recherchées et pas simplement envoyer des courriers tout fait" estime Orane Thomopoulos.
Les parents de Kassiopée espèrent désormais que les informations seront mieux recoupées au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles afin d’éviter que ce type de situation très difficile à vivre ne se reproduise à l’avenir.