Une étudiante en architecture originaire de Nalinnes a créé un prototype d’abri pour les SDF. Ce projet, elle l’a imaginé dans le cadre de son master à Paris. Même s’il ne s’agit pour l’instant que d’un prototype, elle aimerait le développer pour ensuite le proposer à des associations.
Suspendu à un arbre dans le jardin de ses parents, ce prototype d’abri pour SDF a été imaginé par Chanelle. Elle est étudiante en architecture à Paris et a proposé ce projet en collaboration avec une camarade de classe dans le cadre de leur première année de master.
« Mon projet c’était de créer des structures légères au service des personnes et on a décidé d’élaborer un prototype d’abri pour SDF qui soit suspendu dans les arbres. Le but était de créer quelque chose qui ne puisse pas être déplacé, qui reste dans l’arbre, mais qui monte et qui descend pour permettre à la personne sans abris d’être surélevée, et ainsi protégée contre les vols et d’avoir son petit cocon à lui. » explique Chanelle Pielquin, étudiante en architecture.
Le prototype est fabriqué à partir de matériaux de récupération comme du bambou pour la structure, du bois pour le plancher et les lattes, de la corde et de la toile. Le rendu final, lui, devrait faire au moins deux fois la taille de ce modèle. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la légèreté de sa structure n’empêcherait pas à l’abri de supporter les contraintes de l’hiver.
« L’abri est léger mais il fonctionne par un principe de tractions avec les cordes et tout est tenu. Tout le système permet de ne pas bouger. La toile, comme elle est calculée par rapport au toit, elle ne bougera pas. » indique Chanelle.
Chanelle croit vraiment en son projet. Et la preuve que ça tient, c’est qu’elle y a déjà passé une nuit cet été. Même si poser un brevet demande un certain coût, elle continue de développer ses idées et de réfléchir à une manière d’améliorer son prototype.
« Mon but final avec ce projet, ce serait qu’il soit développé et qu’il soit proposé à des associations et qu’on puisse voir toutes des petites cabanes en haut des arbres pour venir en aide aux sans-abris. On a toujours tendance à mal les voir quand ils sont dans la rue. Peut-être que dans les airs ce sera moins dérangeant pour certaines personnes. Ils ont leur place tout comme nous donc ce serait bien que ce soit accepté. » confie Chanelle.
Mélina D’Acchille