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Vaccination : comment expliquer les disparités entre les communes?

Il existe des différences dans les taux de vaccination entre les communes. Farciennes serait ainsi le mauvais élève en Wallonie avec 12,8% des habitants de plus de 18 ans ayant reçu leur première dose. A Thuin, ce chiffre est de 29,8%. Comment expliquer cette disparité? Eléments de réponse.

40.000 vaccins administrés à Dampremy ! 

Le centre de vaccination de Dampremy ne désemplit pas. Les carolos sont au rendez-vous. Pourtant en terme de taux de vaccination, la 1ère métropole wallonne n’affiche que 15,8% de sa population ayant reçu leur première dose. Un chiffre difficilement explicable car le centre de vaccination tourne à plein régime.

"On a jusqu’à ce jour pas encore gaspillé de doses. Des jours comme celles d’aujourd’hui, c’est 1750 vaccins administrés. Cela progresse régulièrement et tout part sans aucun problème. Ici fin de la semaine, on va atteindre sur le centre de Dampremy 40.000 vaccins administrés" souligne Bruno Sépulchre, responsable logistique du centre de vaccination de Dampremy.

Deux facteurs importants : la densité et l'âge de la population

À Farciennes, le taux de vaccination atteint 12,8 % pour les plus de 18 ans ayant reçu leur première dose. Châtelet affiche un taux de 15,5 %, Fleurus 17,4% et Courcelles 17%. Une des facteurs à prendre en compte  pour comprendre ces chiffres serait la densité de population. 

"La zone de chalandise du centre de Charleroi couvre une zone plus large que Charleroi. Il y a également des communes avoisinantes qui sont visées. Si on fait le calcul de tout, à dose égale il me paraît normal qu’on ait un ratio qui soit moindre" analyse le responsable logistique du centre de vaccination de Dampremy. 

L’âge de la population aussi est un élément à prendre en considération. A Farciennes, 40% de la population a moins de 30 ans selon la commune et n’est pas concernée par la vaccination pour le moment. 

"Comme vous le savez, on a d’abord vacciné les personnes les plus âgées. Effectivement, l’âge moyen de la population joue un rôle. Pour l’instant, on termine les plus de 65 ans et les personnes atteintes de comorbidités sont déjà atteintes dans cette phase" explique Lara Kotlar, porte-parole de l’AVIQ

Le centre de Dampremy a commencé la vaccination plus tard 

Un autre facteur est la fracture numérique. Il n’est pas toujours évident de s’inscrire quand on ne dispose des outils adéquats. Et puis il y a l’opérationnel sur le terrain.

"Mons a commencé une semaine plus tôt. Ils ont donc eu plus de doses. Comme ils ont plus de doses, ils ont plus vaccinés. Mais on est pas à 10.000 ou 20.000 doses en plus. On est dans des proportions raisonnables. On n’avait pas envie de faire le comparatif par communes. Comme d’autres régions l’ont fait, on le fait. Mais ce n’est pas une course" confie la porte-parole de l’AVIQ. 

L'AstraZenaca ne séduit pas

Enfin, derniers éléments : les antennes de proximité comme celle de Thuillies ont leur propre fonctionnement et il y a aussi le type de vaccins administrés. 

"Le principe d’une antenne est différent d’un centre majeur ou d’une centre de proximité comme celui de Fleurus. Les antennes ne sont ouvertes qu’une semaine sur trois. Cela réduit donc les possibilités aussi. On ne choisit pas son vaccin. A Thuillies, c’est l’AstraZenaca. On peut comprendre que les gens soient frileux mais on le regrette" estime Lara Kotlar. 

De légers retards entre communes qui devraient donc être absorbés au fur et à mesure de l’avancement de la campagne de vaccination. 


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