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CoopAnniversaires: les cinq ans de deux coopératives agricoles dans la Botte

C’est un double anniversaire qui était fêté samedi dans la Botte. Celui de deux coopératives agricoles voisines qui ont débuté au même moment, il y a cinq ans: CoopESEM à Walcourt et La Botte Paysanne à Sivry. Toutes deux aident des producteurs de la Botte du Hainaut et mettent en vente des produits du terroir local. Et pour célébrer cet anniversaire, elles avaient organisé un petit marché du terroir.
 

Des producteurs et des « mangeurs »

CoopESEM, de Walcourt et La Botte Paysanne de Sivry ont toutes les deux débuté leurs activités il y a tout juste cinq ans. La Botte, par exemple, a été fondée par deux maraîchers qui débutaient et une chevrotine qui a reçu comme elle dit un « cadeau de la vie »: la ferme de ses grands-parents. Ils se sont alliés pour vendre leurs légumes. Et cinq ans après, l’association regroupe une trentaine de producteurs et une centaine de ce qu’ils appellent des « mangeurs », des consommateurs qui soutiennent la coopérative, achètent et consomment ses produits en donnant aussi des coups de main bénévoles. Aujourd’hui, La Botte Paysanne nourrit au moins partiellement quelques 120 familles toutes les semaines.

 

Une association pour aider à la commercialisation

Les deux coopératives agricoles travaillent ensemble, l’une du côté namurois de la Botte, l’autre du côté hennuyer. Leur but et leurs méthodes sont les mêmes: promouvoir les produits locaux et aider les petits producteurs à vendre leur production.

« Nous, on n’a pas le temps de s’occuper de la commercialisation et de tenir un magasin, reconnaît Alain Wollast de la Ferme du Saule de Macquenoise. Et ça touche un public beaucoup plus large de travailler avec la coopérative. »

« C’est assez chouette, ajoute Rudy Barbiot, artisan savonnier à Solre-sur-Sambre, parce qu’on est vraiment dans le circuit court. La coopérative rassemble des produits artisans et paysans et les vend à des clients locaux. »

« Nous acceptons de manger ce qui est vendu par la Botte Paysanne, explique Claudine, l’une des « mangeuses ». On privilégie les légumes de saison, cultivés naturellement et nous acceptons de payer le prix pour que les producteurs soient rémunérés décemment. »

 

L’après-Covid est difficile

Pendant la crise Covid, on a parlé d’un véritable boom pour les producteurs locaux. Mais depuis la fin de la crise sanitaire, ils éprouvent de véritables difficultés.

« A cause de la crise économique et énergétique, explique Catherine Tellier, la co-fondatrice de la Botte Paysanne, pour les producteurs, les charges ont augmenté énormément et les ventes descendent. Et pour les « mangeurs », la crise est là aussi, et on fait attention à son portefeuille. Mais nous sommes là pour aider les producteur à tenir le coup. Parce que ça a du sens. Du sens pour l’environnement, pour nos familles et pour nos villages. Ca remet de la vie partout. »


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