Les 11 clubs qui avaient intenté une action en référé dans le but de contraindre l’ACCF à faire marche arrière suite aux relégations ont perdu. Pour rappel, à cause de la crise sanitaire, les compétitions avaient été stoppées. Relégués, les onze clubs avaient déposé un recours pour rester dans la division dans laquelle chaque équipe évoluait en espérant ainsi un réaménagement des calendriers.
Hier, le Tribunal de première instance de Namur a rejeté cette requête, ce qui veut dire que les onze clubs évolueront dans la série qu’ils occupent actuellement. La juge Manuella Cadelli a mis en avant le fait qu’une assemblée générale d’une ASBL n’est pas compétente pour modifier son règlement. « Heureux de la décision, oui et non. Oui parce que nous pouvons continuer la compétition dans les divisions nationales et provinciales après les avoir commencées, explique David Delferière, le président de l’ACFF. Je serai tout à fait heureux lorsque nous n’irons plus en justice et que les clubs feront confiance au comité composé de membres démocratiquement élus par les clubs justement pour régler tout ça. Donc ce sera une victoire complète le jour où on arrêtera toutes ces actions. »
« A partir du moment où nous savions qu'une action était principalement ciblée sur l’organisation d’une assemblée générale, nous avons décidé d’entamer les compétitions. Si nous avions attendu quinze jours ou trois semaines pour entendre dire que nous pouvions commencer, nous aurions perdu beaucoup de temps », confie David Delferière.
Les onze clubs ont voulu les prolongations mais ont finalement perdu. Les championnats pourront continuer à se dérouler « normalement » le week-end prochain.
Une nouvelle règle si les championnats devaient s'arrêter !
L’ACFF a déjà pris des décisions pour anticiper un éventuel rebond de l’épidémie dans le cas où les championnats devaient s’arrêter. Dans le but évidemment que pareille action en justice ne se répète. Par exemple, si un cas est avéré positif, le match est remis. Mais l’ACFF va plus encore plus loin, comme le rapporte son président: « Le grand principe que nous allons mettre en place, c’est de dire : soit la majorité des clubs ont joué contre toutes les équipes de la série, ça c’est une première condition. Ou alors, l’alternative serait que plus de 50% des matches aient été joués. 50% des matches sur l’ensemble de la Wallonie et de la Flandre parce qu’il faudra des montants et des descendants. »
On n'espère pas en arriver là et faire une saison complète mais on reste craintif du côté de l’ACFF et c’est pour cela que ce protocole de « 50% » sera mis en place au cas où. Grosso modo, s'il n'y pas le quotas des 50% des matches joués, ce sera une saison blanche. David Delferière insiste aussi sur le fait que les clubs doivent faire respecter les mesures sanitaires pour éviter une vague de l'épidémie, ce qui mettrait à mal la bonne tenue de la saison de leur club.