Match d'une très haute importance pour le Sporting de Charleroi. Les joueurs doivent se racheter auprès des supporters après les derniers résultats. Westerlo, 15e au championnat, est le meilleur espoir pour retrouver la confiance et la victoire. Une victoire difficilement obtenue qui fait du bien, mais elle ne rassure pas complètement. 3-2.
La trêve internationale a donné des idées à Mazzù, bien contraint à apporter quelque chose de nouveau en guise de réaction. De son chapeau l'entraineur carolo a sorti Benbouali, revenu après des mois de blessures, ainsi que Bernier plus aligné depuis longtemps dans le onze. Ces choix surprenants apportent une certaine motivation au groupe qui a envie de faire les choses bien, surtout face à Westerlo trainant au fond du classement.
Bien remontés après les défaites consécutives, les hommes de Mazzù montrent clairement de l'ambition, et ce, dès la première minute avec Guiagon et plus tard via Bernier (3e). Charleroi offre 10 bonnes premières minutes, mais montre des premiers signes de faiblesse quant au repli défensif et un manque de pressing face aux offensives de Westerlo. Alors que Charleroi retombe dans ses travers en ne parvenant pas à percer la défense adverse, une contre-attaque bien menée, absente de pressing carolo et une frappe semblant anodine de Madsen surprend tout le Mambourg. Westerlo ouvre la marque (0-1, 23e). Il faudra attendre la fin de la première mi-temps pour avoir une réaction de Charleroi. Notamment avec une belle tête puissante de Benbouali qui ne permet à Bolat de saisir le ballon, malgré la tentative de pousser dedans par les Carolos, l'ex-liégeois empêche au ballon de rentrer sur la ligne. C'est le même Benbouali qu'on retrouvera pour apporter de nouveau du danger. Bien lancé en profondeur et victime d'une poussée dans le dos, il s'effondrera comme les espoirs de pénalty du Mambourg, Mr Van Driesche ne sifflant pas la faute.
Westerlo renversé
La situation est critique, mais les supporters préfèrent en rire. Les chants d'antan réclamant la participation de Charleroi dans une compétition européenne ainsi qu'en Play-Offs 1 résonnent dans un stade où rien n'est proposé par les Carolos. La défense toujours aussi passive permet aux attaquants de Westerlo de se balader dans le rectangle de Koffi, sans concrétiser. Plutôt motivé par ces chants rieurs, Heymans mettra les pendules à l'heure après un coup franc intéressant pour Charleroi. 1-1 (58e).Si le travail semble fait, Westerlo n'est pas décidé à abandonner. Matuso forcera Koffi de s'illustrer à deux reprises de suite afin d'éviter d'aggraver la situation (59e et 62e). Sur une belle action individuelle, Dabbagh, aussi monté à la mi-temps, permet à Charleroi de marquer un deuxième but sur un contre bien maitrisé de la part des Zèbres. 2-1 (67e), malgré une belle frayeur suite à l'intervention du VAR. Le reste de la deuxième mi-temps ne sera pas plus animée en son ensemble, si ce n'est une belle frappe en dehors du rectangle offerte par Zorgane qui frôle le poteau de Bolat (78e). Le poteau qui sera à nouveau touché suite à une bon centre en direction de Sylla (89e). Si la victoire tendait les bras aux Zèbres, Yow va réduire les espoirs de victoire à néant après une nouvelle passivité de la défense zébrée. 2-2 (90e). Mais Sylla en a décidé autrement et sur un corner de dernière minute, donne le droit au bonheur à ses supporters (90e+).
Dans un match compliqué et à 6 points, Charleroi a su s'imposer dans la douleur et prendre 3 points importants.
"On ne méritait pas d'être mené 0-1. On prend, de nouveau, un but de manière chanceuse. En plus, on encaisse le deuxième but sur une phase de jeu difficile à juger. On a gagné ce match avec émotions et envies. Les joueurs ont montré qu'ils avaient envie de gagner et c'est important dans cette période compliquée pour nous." explique Felice Mazzù.
Sacha Benazzi.