Anas Isarti a 33 ans et fait partie de l'Esquive Carolo, écurie de boxe d'Alex Polizzi. Cet ancien pratiquant de boxe thaï s'est converti à l'anglaise et combattait pour la 4e fois de sa carrière en tant que professionnel. Samedi soir, il est parti à la conquête de la ceinture de la Ligue francophone belge en super welther.
A l'occasion de la deuxième édition de l'Ultimate Boxing Show, organisation de l'Esquive Carolo à la Garenne, le combat d'Anas Isarti était le combat vedette, celui que tout le monde attend en fin de soirée.
Anas Isarti était prêt. Prêt à en découdre. Le boxeur bruxellois s'était préparé avec son coach, forcément, mais depuis peu, l'Esquive Carolo travaille en partenariat avec un préparateur physique, Yohan Becquet qui a ouvert une salle en juillet dernier à Montignies-sur-Sambre:
" Alex travaille tout ce qui concerne la boxe et ici, on travaille davantage la puissance, l'endurance, le cardio, etc. Les protocoles sont établis à l'avance avec Alex en fonction du fait que ce soit un boxeur professionnel ou amateur. "
Ancien compétiteur de taekwondo, Yohan Becquet connaît les exigences du sport de haut niveau et il s'est entouré aussi de spécialistes qui peuvent offrir leurs compétences comme le coaching mental aussi à tous les sportifs qui le demandent.
Samedi soir, le combat vedette a débuté sur le coup de 22h45 devant un public avide de beau spectacle. Elias El Hadj Messaoud, 4 victoires au compteur dont deux K.O., se présentait face à Anas. Le boxeur de Bufi était encouragé par de nombreux supporters venus du Centre qui rivalisaient les Carolos dans le chaudron de la Garenne.
Une main cassée
Pour le gain de la ceinture, huit reprises de trois minutes étaient prévues mais le combat n'est pas allé à son terme. Au quatrième round, Anas a subi un contre de la part d'El Hadj et le boxeur de l'Esquive est tombé... Il s'est relevé mais l'arbitre a estimé qu'il n'était pas en état de continuer, à la grande surprise du clan Polizzi et d'Anas :
"C'est une décision surprenante en effet. Mais je ne suis pas certain que j'aurais pu aller jusqu'à la fin du combat car malheureusement, au troisième round, je me suis cassé la main. J'ai forcé mais je ne savais plus la fermer. J'ai baissé un peu ma garde et je me suis pris un contre..."
Et à Alex Polizzi d'estimer que la décision était un peu prématurée :
" C'était un combat important, c'était pour un titre. Mon boxeur est pro, il est habitué de prendre des coups et de les gérer. Je trouve dommage que l'arbitre ait mis fin si tôt au combat."
Excepté la lutte pour cette ceinture qui, finalement, part chez Bufi, il y avait aussi 7 combats amateurs et trois autres combats professionnels samedi à la Garenne. Une soirée de boxe complète qui a ravi les nombreux amateurs du noble art...